Fernanda a appris qu'on a besoin de s'amuser. C'est quand même difficile de prendre du temps pour elle.
Transcription
Je suis proche aidante depuis tant d’années que j’ai compris qu’il faut apprendre à s’amuser. Mais c’est difficile quelquefois parce que, quand tout le monde s’amuse, tu dois aller au centre d’hébergement, tu dois prendre soin de ta mère ou, quand [ma mère et moi] on vivait ensemble, je ne pouvais pas juste la laisser toute seule. Ce n’était donc pas facile de simplement partir et de m’amuser comme tous les autres. Ma vie n’est pas comme tout le monde. Ma vie c’est l’hôpital six fois par semaine. J’y vais le matin et l’après-midi. C’est les centres d’hébergement. C’est constamment les hôpitaux à cause des crises. Quelquefois je me sens comme si c’est seulement la maladie qui m’entoure. Parfois je me sens comme si j’étais toujours à la course à cause de ma mère. C’est presque comme si le jour où elle va partir je ne serai pas loin derrière. Je fais toujours des blagues avec elle et je dis « Ne t’en fais pas maman, tu sais quoi? Tu vas m’enterrer bien avant que je t’enterre. » À certains moment c’est comme ça que je me sens.
Les gens disent toujours « Tu dois aller au gym, tu as besoin de temps pour toi. » Savez-vous quelle est ma première réponse? « À quelle heure? À deux heures du matin? » Parce que j’ai un mari. Mon mari travaille par quart. Il en fait tellement lui aussi. Il travaille 4 jours et est en congé 4 jours. Les 4 jours de congé il s’occupe de tout, mais quand il travaille – il fait des journées de 12 heures – il faut aussi que je vienne à la maison et que je m’occupe de lui. Quelqu’un doit venir à la maison et s’occuper des chiens. Alors c’est comme si on était toujours à la course. Est-ce qu’il y a du temps pour les amis? Est-ce qu’il y a du temps pour aller au cinéma? Peut-être une fois aux trois mois. Il n’y a pas de temps parce que lorsqu’il y en a je suis tellement fatiguée que la seule chose que je veux faire c’est juste dormir tout le temps.
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